Développement de la processionnaire du pin en hiver

durant lequel elles s’alimentent d’aiguilles la nuit, digèrent et muent à l’intérieur du nid le jour. En journée, vous pourrez remarquer la prédation des mésanges charbonnières qui percent le nid et se délectent des chenilles ! Lorsqu’elle a achevé son développement larvaire et que les conditions climatiques sont favorables, la population de chenilles (de cinquième stade) quitte le nid définitivement et cherche un sol meuble et bien exposé pour s’enterrer puis se transformer en chrysalide. Une grande majorité des processions de nymphose s’observent entre janvier et mai de chaque année : entre janvier et mars en climat méditerranéen, de février à avril en climat océanique dégradé ou encore de mars à mai en climat continental et montagnard. Cependant, selon les conditions climatiques locales ou de l’année, on peut observer des processions précoces avant l’hiver, particularité à considérer pour établir la stratégie et positionner les outils de lutte (pièges, traitement microbiologique, etc.). Lorsque les nids sont pleins, deux techniques de lutte sont possibles. La première consiste à retirer et détruire les nids (s’ils sont accessibles), la seconde à disposer un piège autour du tronc de l’arbre infesté pour capturer les chenilles qui descendront le long du tronc lors de la procession de nymphose. Attention, le retrait des nids et la manipulation des sacs remplis de chrysalides nécessitent de se protéger avec des équipements de protection individuels comme des gants, un masque respiratoire anti-poussière, une lunette-masque et une combinaison. Pour détruire les nids coupés, l’Inra conseille de les incinérer ou de les tremper dans l’eau (avec un mouillant) pendant 24 heures ; l’essentiel étant de s’assurer que les chenilles sont bien mortes. La période de processions est une période très délicate pour l’homme et les animaux domestiques, à cause du caractère allergène des poils qu’elles libèrent lorsqu’elles se sentent agressées. Devant une procession, il est préférable de les laisser passer leur chemin sans les déranger. La processionnaire du pin n’est pas à confondre avec ses deux cousines : la processionnaire du chêne et le bombyx disparate, qui sont actuellement au stade d’œuf déposés en plaque sur les troncs, les branches ou sur des supports divers. Les jeunes chenilles sont attendues au printemps !